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Madeleine PAULIAC

Publié le 27 septembre 2021

 Les 16 et 17 septembre 2021, la commune de Villeneuve-sur-Lot a rendu un vibrant hommage à la mémoire de Madeleine PAULIAC, née 109 ans auparavant, le 17 septembre 1912 dans cette grande sous-préfecture du Lot-et-Garonne.

Madeleine PAULIAC, bachelière à 16 ans, suit des études de médecine. Exerçant comme médecin hospitalier à Paris, elle publie en 1939 un ouvrage médical intitulé « Les dérivés sulfamidés et leur action dans le traitement des méningites cérébro-spinales à méningocoques ».

Au début de la seconde guerre mondiale, elle a 27 ans. Elle devient médecin de la Résistance chargée du ravitaillement des maquis et apporte son concours à des parachutistes alliés. En 1944, elle participe à la libération de Paris, puis à la campagne d’Alsace et des Vosges.

 

 

Début 1945, en tant que médecin-lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur, elle part pour Moscou sous l’autorité du général Georges Catroux, ambassadeur de France, pour diriger la mission Française de rapatriement à Moscou. Elle est nommée médecin-chef de l’hôpital français de Varsovie, alors en ruines, et chargée de la mission de rapatriement des Français à la tête de la Croix-Rouge française.

le va accomplir dans toute la Pologne, et parfois en Union soviétique, plus de deux cents missions avec l’Escadron bleu, unité de 11 conductrices ambulancières volontaires de la Croix-Rouge, pour rechercher, soigner et rapatrier les Français parmi les 300 000 membres du STO, prisonniers de guerre, déportés ou réfugiés restés en Europe de l’Est.

Aux horreurs sanitaires et à la pénurie médicale, s’ajoutent les difficultés avec le nouvel occupant soviétique. Au péril de leur vie, Madeleine et ses intrépides compagnes font des prouesses pour récupérer nos compatriotes.

Le 19 juin 1945, Madeleine PAULIAC adresse à Etienne Burin des Rosiers, directeur de cabinet du général de Gaulle un rapport sur son voyage à Dantzig, auquel celui-ci répond le 25 août 1945.

Madeleine PAULIAC meurt accidentellement en mission le 13 février 1946 à Sochaczew, prés de Varsovie ; elle est inhumée à Villeneuve le 27 juillet 1946.

 

 Distinctions : Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Croix d'or de 1ère classe de la Croix-Rouge polonaise.

Une partie de son engagement à fait l'objet :

  • en 2016 du film de fiction « Les innocentes », réalisé par Anne FONTAINE,

  • - en 2017 du livre de Philippe MAYNIAL « Madeleine PAULIAC, l'insoumise »,

  • en 2018 du documentaire « Les filles de l'Escadron bleu » qui a reçu le Prix Historia 2020 du documentaire historique.

Une rue de Villeneuve-sur-Lot a été baptisée "Madeleine PAULIAC" le 8 mars 2018 à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Les villes de Toulouse et de Nantes en ont fait de même en décembre 2018.