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Exposition LH à Nérac

Publié le 03 décembre 2019
90 Légionnaires natifs de Nérac

Le site LEONORE recense quatre-vingt-dix personnalités (dont deux femmes) natives de Nérac qui ont reçu la Légion d'honneur. On compte parmi elles, deux dignitaires (un grand'croix et un grand officier), quatre commandeurs, dix-sept officiers et soixante-sept chevaliers de la Légion d'honneur (dont les deux derniers ont été décorés à titre posthume).
L'exposition sur la Légion d'honneur fait étape à la Médiathèque de Nérac du mardi 3 décembre 2019 au samedi 4 janvier 2020 pour vous inviter à vous souvenir d'eux.

Jean Louis CASTERA
Jean Louis CASTERA est né le 26 mai 1756 à Nérac. Il est le fils de Louis CASTERA, corroyeur, et de Marie ESCALUP. Il est baptisé le lendemain. Son parrain est son frère, Louis CASTERA et sa marraine Marie DALIA.
Il entre au service du 71ème régiment d'Infanterie de Ligne le 26 février 1779 (il a vingt-deux ans) et y sert comme soldat jusqu'au 21 février 1787.
Il est nommé lieutenant au 2ème bataillon de Lot-et-Garonne le 21 juin 1792, puis capitaine le 18 octobre 1792, au 16ème régiment d'Infanterie légère.
Il a participé aux campagnes de guerre de 1780 à 1783, puis à l'Armée du Rhin de 1792 à l'an 5, en Helvétie en l'an 6, en Italie en l'an 7 et 8, en Espagne du 1er germinal an 9 (22 mars 1801) au 1er nivôse an 10 (22 décembre 1801), sur les côtes de Bretagne en l'an 11, 12 et 13, à la Grande Armée de vendémiaire de l'an 14 (septembre 1805) au 14 juin 1807 (il a été blessé à la hanche droite, d'un coup de feu reçu à la bataille d'Eylau, le 8 février 1807). et en Espagne de 1808 à 1810.
Il est fait chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur le 14 mars 1806 et promu officier le 22 novembre 1808.
En septembre 1810, l'aide-chirurgien major qui l'examine indique qu'il est hors d'état de faire son service et le Conseil d'administration du régiment certifie ses états de service et précise qu'il désire se retirer à Nérac.
Il décède le 11 avril 1825.

Charles, François LAFFITE
Charles, François LAFFITE est né le 24 février 1767 à Nérac. Il est le fils d'André LAFFITTE et de Marie LAVERNY, son épouse. Son parrain est Charles LAFFITTE.
A partir du 22 novembre 1792, il exerce les responsabilités de secrétaire général de l'administration du District de Nérac (il a vingt-cinq ans).
Suite à la suppression de cette administration, il devient administrateur municipal de la commune de Nérac, le 9 novembre 1795.
Il devient ensuite commissaire du directoire exécutif près l'administration municipale du canton de Nérac, le 23 juin 1797, fonction qu'il quitte un an après, en 1798.
En 1798, sur l'acte de naissance de son fils Charles François LAFFITE, il est indiqué qu'il est «négociant».
Au total, il exerce des fonctions publiques de membre du conseil municipal de la commune de Nérac pendant plus de trente ans à partir du 12 juillet 1800.
Ses services dans l'ordre judiciaire débutent le 20 octobre 1801, comme magistrat de Sûreté ou substitut du procureur général de la Cour de Justice Criminelle pour l'arrondissement de Nérac, fonction qu'il exerce pendant neuf ans, cinq mois et 9 jours.
Le 29 mars 1811, suite à la suppression de son poste, il est nommé juge assesseur à la Cour Prévôtale d'Agen.
Le 23 mars 1812, il devient juge d'instruction près le Tribunal Civil de Nérac, puis président de ce même tribunal le 4 novembre 1813.
Président du tribunal de première instance de Nérac, il est fait chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur par ordonnance du Roi en date du 25 janvier 1832.
Il décède le 4 mars 1837.

Jean PUGENS
Jean PUGENS est né le 29 avril 1772 à Nérac. Il est le fils légitime de Géraud PUGENS, et de Marguerite SARGUECET.
Il entre au 44ème régiment d'Infanterie de Ligne le 12 septembre 1791 (il a dix-neuf ans) où il sert jusqu'au 5 vendémiaire an 5 (26 septembre 1793). A cette date, il est affecté au 12ème régiment de Hussards qui devient le 30ème régiment de Dragons.
Il est nommé maréchal-des-logis le 25 février 1812.
Il a fait campagne avec l'Armée d'Amérique, sous les ordres du général ROCHAMBEAU et a fait la campagne de 1792 à l'île Saint Christophe (Petites Antilles).
Il a fait campagne avec l'Armée de l'Ouest en 1793, sous les ordres du général CHAMPEAUX dans les départements de l'Ouest en l'an 2, sous les ordres du général ROSSIGNOL, en l'an 3 avec le général WESTERMANN, en l'an 4 avec le général JANSE.
Il embarque pour la 1ère expédition d'Irlande le 11 frimaire an 5 (1er décembre 1796) et il est fait prisonnier par les anglais le 8 nivôse de la même année (28 décembre 1796). Il est échangé le 11 nivôse an 6 (31 décembre 1797).
Il embarque pour la 2ème expédition d'Irlande le 5 pluviôse an 6 (24 janvier 1798) et débarque le 20 brumaire an 7 (10 novembre 1798).
Il fait campagne avec l'Armée d'Italie en l'an 8 et en l'an 9, avec l'Armée d'Observation du Midi en l'an 10, avec l'Armée d'Italie et la Grande Armée en l'an 14, avec l'Armée de Naples en 1806, avec l'Armée d'Italie et la Grande Armée du 1er avril 1812 au 3 mars 1813.
Il a été blessé d'un coup de lance, a reçu diverses blessures à l'ennemi et souffre d'infirmités consécutives à ses nombreuses campagnes, comme le constate le conseil d'administration du 30ème régiment de Dragons chargé de statuer sur son mémoire de proposition pour la retraite, le 8 octobre 1813 à Dole. Le chirurgien-major du régiment indique qu'il présente «une cicatrice profonde au côté droit entre la 5ème et la 6ème des vraies côtes, suite à un coup de lance pendant la campagne de Moscou, qui a occasionné une gêne de la respiration qui augmente par l'exercice du cheval ainsi que par la marche forcée. En outre, il se plaint de différentes douleurs rhumatismales suites des fatigues de la guerre et des différentes blessures honorables, en conséquence j'estime que d'après de telles infirmités, il est hors d'état de servir activement dans l'arme des Dragons et qu'il est impropre à faire le service sédentaire dans les compagnies de vétérans». Cette appréciation est validée par l'officier de santé de l'hôpital civil et militaire de Dole, chargé de la contre-visite.
Il est nommé chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang du 11 octobre 1812.
Il quitte le service le 9 octobre 1813 et se retire à Nérac où il signe son serment le 9 novembre 1813.
Il décède le 22 décembre 1837 à Espiens (Lot-et-Garonne).

Jean GOURSAC
Jean GOURSAC est né à Nérac le 22 mars 1774. Il est le fils légitime et naturel de Jean GOURSAC, chirurgien, et de Marguerite TISSANDIER, son épouse. Il est baptisé le 24 mars, son parrain est son grand-père paternel, Jean GOURSAC, maître en chirurgie, et sa marraine est sa grand-mère maternelle, Jeanne TISSANDIER.
Il entre au service de la 5ème demi-brigade d'Infanterie Légère le 15 septembre 1792 (il a dix-huit ans). Il est nommé caporal le 20 mai 1793, sergent le 28 octobre 1793, sergent-major le 10 floréal an 2 (29 avril 1794). Il est blessé d'un coup de feu au dessus de la hanche gauche le 10 thermidor an 2 (28 juillet 1794) lors de la prise d'une redoute en Espagne.
Il est promu sous-lieutenant le 27 prairial an 3 (15 juin 1795). De 1793 à l'an 3 il fait campagne en Pyrénées occidentales. Il est affecté au 46ème régiment d'Infanterie de Ligne le 13 thermidor an 4 (31 juillet 1796) par ordre du général HOCHE. Il fait campagne aux côtes de l'Océan en l'an 4, à l'Armée du Rhin en l'an 5, aux côtes d'Angleterre en l'an 6, à l'Armée du Danube en l'an 7.
Il est promu sous-lieutenant titulaire sur le champ de bataille en Helvétie par le général MASSENA, le 12 thermidor an 7 (30 juillet 1799). Le 1er ventôse an 8 (20 février 1800), il est nommé lieutenant au 13ème Léger. Il fait campagne en Helvétie en l'an 8.
Nommé quartier maître-trésorier le 21 thermidor an 9 (9 août 1801) et capitaine quartier maître le 21 messidor an 10 (10 juillet 1802), il fait campagne à St Domingue de l'an 10 à l'an 12.
Il est nommé chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur le 18 février 1813.
Il est nommé sous-inspecteur aux revues, adjoint de 1ère classe aux intendants militaires de la 11ème division militaire à Bordeaux par décision de sa Majesté le 15 juin 1813.

Paul LOUIT
Paul LOUIT est né à Nérac le 24 septembre 1775. Il est le fils légitime de Jean LOUIT, marchand, et de Jeanne CROISET, son épouse. Son parrain est son frère, Joseph LOUIT, et sa marraine Anne DAGUILLE.
Le 22 septembre 1793, deux jours avant d'avoir dix-huit ans, il s'engage comme volontaire au 6ème bataillon du Gers qui devient le 28ème régiment d'Infanterie de Ligne le 1er vendémiaire an 2 (22 septembre 1793).
Il est nommé caporal le 20 germinal an 3 (9 avril 1795), sergent le 18 floréal an 8 (8 mai 1800), sergent-major le 11 floréal an 11 (1er mai 1803) et sous-lieutenant le 1er décembre 1809.
Il fait campagne aux Pyrénées orientales en l'an 2 et en l'an 3, en Vendée de l'an 4 à l'an 7, en Italie en l'an 8 et en l'an 9, avec la Grande Armée en Prusse et en Pologne de 1806 à 1808, et en Espagne de 1809 à 1811.
Fait prisonnier de guerre le 15 prairial an 8 (4 juin 1800), à Ste Amboise, il rentre au corps le 6 floréal an 9 (26 avril 1801).
Il est blessé d'un coup de feu à la cuisse droite le 21 décembre 1808 devant Saragosse (Espagne) et à la main droite le 25 janvier 1811 (Espagne).
Sous-lieutenant d'Infanterie Légère en retraite, il est fait chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang à dater du 1er octobre 1807. Il signe sa prestation de serment à Bordeaux, le 8 décembre 1816.
Il épouse Rose, Louise BOUVIER en novembre 1816 et ils ont ensemble cinq enfants (Jeanne, Anaïs Jean, Émile Joseph, Charles Melite, Célestin Édouard, Joseph) qui sont tous mineurs à la date de son décès, le 22 juillet 1836, à Bordeaux.

Jean BRANSOULIE
Jean BRANSOULIE est né le 3 février 1780 à Nérac. Il est le fils de Jean BRANSOULIE et de Catherine DURIBET. Baptisé le 4 février, son parrain est Jean MOUTONNE et sa marraine Anne JAGE.
Il entre au service à 18 ans, au 14ème régiment de Chasseurs à cheval, le 9 thermidor an 6 (27 juillet 1798). Il est nommé brigadier le 21 brumaire de l'an 14 (12 novembre 1805), date à laquelle il est blessé au bras gauche par un coup de sabre.
Il est fait Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang du 21 mars 1806.
Il est nommé maréchal-des-logis le 22 août 1806, sous-lieutenant le 5 mai 1809, lieutenant le 8 février 1813 et capitaine le 21 janvier 1814.
Il est incorporé avec son grade au 1er régiment de Chasseurs le 1er mai 1814.
Il fait campagne avec les Armées d'Italie, de Naples, de la Grande Armée et d'Espagne.
Il a eu six chevaux tués sous lui lors de ces campagnes: un le 7 brumaire an 14 (29 octobre 1805), un le 22 mai 1809 à Elsberg, un à Esling le 3 juillet suivant, un à Wagram le 5 juillet et un le 9 juillet 1809, un à Victoria le 21 juin 1813.
Parti en demi-solde le 1er octobre 1814, il est rappelé le 9 juin 1815 et arrive au régiment le 12 juillet 1815.
Il décède le 29 septembre 1849.

Joseph, Gratien CAILLAVET
Joseph, Gratien CAILLAVET est né à Nérac le 1er décembre 1783. Il est le fils légitime de Joseph CAILLAVET, maître cordonnier, et de Françoise CASTAING, son épouse. Il a été baptisé le même jour. Son parrain est Joseph, Gratien CAILLAVET, son grand-père, et sa marraine Françoise CORREGER, épouse de Messire Pierre GERBOUR de LAGRANGE, écuyer, seigneur de Lagrange et co-seigneur d'Andiran.
Lieutenant au 3ème bataillon du 2ème régiment d'Infanterie légère, il fait campagne en l'an 14 et en 1806 aux Armées du Nord, en 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne, de 1808 à 1812 en Espagne et au Portugal, et en 1813 avec la Grande Armée en Saxe et en Silésie. Il est blessé à la bataille de Lützen le 2 mai 1813 par trois coups de feu.
En retraite, il est fait chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang du 14 juin 1813.
Il décède le 20 septembre 1833.

Jean Baptiste BOISSIERE LAROCHE
Jean Baptiste BOISSIERE LAROCHE est né à Nérac le 5 août 1785. Il est le fils naturel et légitime de Jean BOISSIERE, marchand, et de Henriette LAGORCE.
Il s'engage comme soldat au 16ème régiment d'Infanterie légère le 25 mars 1801 (il n'a pas encore seize ans...). Il est nommé caporal le 3 mars 1807 et fourrier le lendemain, avant d'être promu sergent le 26 octobre 1809. Sergent-major le 11 janvier 1810, il est adjudant-sous-officier le 17 avril 1811 et sous-lieutenant le 25 octobre de la même année. Nommé lieutenant le 17 juin 1813, il a fait une grande partie de sa carrière dans les armées qui ont combattu en Espagne.
C'est ainsi qu'il s'est illustré le 2 août 1813, alors que l'armée française battait en retraite après les combats devant Pampelune. Le général de division DARMAGNAC lui a demandé avec la compagnie qu'il commandait de se porter sur une montagne pour garder une tête de pont où l'on s'était battu toute la matinée et de tenir cette position jusqu'à ce qu'il soit relevé par une compagnie de la division qui formait l'arrière garde. Il y rencontre un bataillon anglais qu'il attaque et avec lequel il s'est battu, conservant la position malgré la supériorité numérique de l'ennemi, faisant prisonniers à cette occasion un sergent et un soldat anglais et en tuant deux autres.
Le 31 août 1813, au passage de la Bidassoa, le général CHASSERES lui ordonne d'attaquer la compagnie de tirailleurs d'une colonne anglaise, formée en ordre de bataille. Après une demi-heure d'engagement, cette colonne engageant un mouvement de retraite, il n'hésite pas à foncer sur ces tirailleurs et enlève la position où il reçoit un coup de balle au dessous de l'ombilic qui lui traverse le ventre et les intestins.
Parmi les autres blessures reçues au cours de sa carrière, on peut citer une blessure par coup de feu à la cuisse droite et à l'épaule droite, et une blessure à la cuisse gauche à Calavéra.
Lieutenant d'Infanterie légère en retraite, il est nommé chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'honneur pour prendre rang du 25 novembre 1813 (il a vingt-huit ans).
Il quitte le service le 1er septembre 1814.
Capitaine de gendarmerie, le 21 juillet 1815, le maire de Villeneuve d'Agen certifie que «le capitaine Boissiere, commandant la garnison envoyée dans l'arrondissement, a tenu une conduite exempte de tout reproche qu'il a même contribué de tous ses efforts à rétablir l'ordre et la tranquilité dans la journée du 29 juin dernier, conduite qui lui a valu l'estime de l'autorité locale et la bienveillance des habitants de cette ville...»
Il décède le 14 juillet 1850.

Jacques TEMPOURE
Jacques TEMPOURE est né à Nérac le 8 février 1790. Il est baptisé le 9 février. Il est le fils naturel et légitime de Martial TEMPOURE et de Marie TAVERNE, son épouse. Son parrain est Jacques CASTAING et sa marraine Catherine LABAT, sa grand-mère.
Il entre au service dans la Marine le 11 décembre 1805 (il a quinze ans !). Il fait campagne sur mer en 1805 et 1806. Il est fait prisonnier de guerre par les anglais sur la frégate «L'Infatigable» le 25 septembre 1806. Il réussit à s'échapper des prisons d'Angleterre et reviens en France par la Norvège, la Suède, le Danemark et l'Allemagne.
Il est nommé aspirant le 1er juin 1807 (à dix-sept ans...) et est affecté à la même date au 44ème régiment d'Infanterie de Ligne. Lieutenant le 25 avril 1811, il est affecté comme aide de camp du général LAFOSSE le 26 juillet suivant. Le 3 octobre 1813, il est nommé capitaine et rejoint le 44ème de Ligne où il sert jusqu'au 7 septembre 1815, date à laquelle il est licencié. Il fait campagne en Espagne de 1811 à 1814 et en Belgique en 1815.
Le 5 février 1823 il reprend du service comme officier d'ordonnance du maréchal, duc de Connegliano. Il est nommé chef de bataillon le 2 septembre 1823 (il fait campagne en Catalogne cette année là) et il affecté au 50ème régiment d'Infanterie de Ligne d'Arras le 13 février 1824.
Il est fait chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 23 mai 1825 et nommé chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur le 29 octobre 1829.
Il est Maréchal de camp lorsqu'il est fait Grand Officier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur par titre signé le 12 février 1844, pour prendre rang du 5 décembre 1843.
Il décède le 21 juillet 1854.

Joseph LANDIE
Joseph LANDIE est né le 16 mai 1792 à Nérac. Il est le fils légitime de Jean LANDIE et de Marie LAFITE. Son parrain est Joseph LESPARRE, et sa marraine Jeanne DULAURAND.
Entré au service le 4 juillet 1808 (il a seize ans) au 18ème régiment d'Infanterie de Ligne, il passe au 6ème régiment de Chasseurs comme brigadier le 6 mars 1814.
Il fait campagne à l'Armée d'Allemagne en 1809, à l'Armée d'Italie en 1810 et 1811, avec la Grande Armée de Russie en 1812, et à nouveau à l'Armée d'Allemagne en 1813 et 1814.
Il est congédié avec gratification le 4 janvier 1816.
Il arrive au 2ème régiment de Chasseurs d'Afrique le 10 mai 1832, comme engagé volontaire pour sept ans. Il est nommé chasseur de 1ère classe le 27 juillet 1832, brigadier le 4 février 1833, maréchal-des-logis le 8 novembre 1833.
De 1832 à 1837, il fait campagne en Afrique. Il est cité à l'ordre de la division expéditionnaire d'Oran par le général BUGEAUD, commandant en chef pour s'être particulièrement distingué le 6 juillet 1836 au combat de la Suhhah (Afrique) contre les arabes il a deux cicatrices au bas inférieur et externe de la cuisse droite provenant du tir d'un coup de feu.
Maréchal-des-logis au 4ème escadron du 2ème régiment de Chasseurs d'Afrique, il est nommé chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang du 27 avril 1838.
Sa Croix de chevalier lui est remise à Oran (Algérie), le 15 juin 1838, par le colonel Charles, Hercule, Ernest GROULT, comte de Beaufort, commandant le 2ème régiment de Chasseurs d'Afrique.
Le conseil d'administration de son régiment lui délivre le 12 novembre 1838 un congé de réforme après avoir constaté qu'il est jugé hors d'état de continuer le service. Selon le chirurgien-major du régiment qui l'a examiné, il présente en effet «deux larges cicatrices du côté externe de la cuisse droite, vers le tiers inférieur, produites par un biscayen, l'antérieure profonde et adhérente avec lésion du fémur, dont il est issu plusieurs esquilles. Cette blessure le rend impropre à toute espèce de service. Ces infirmités survenues après son entrée au service le rendent susceptible de réforme et ne donnent aucun espoir que ce militaire puisse jamais reprendre son service». Ce diagnostic est confirmé en contre-visite par les officiers de Santé du Chef des Chasseurs Militaires d'Oran qui indiquent qu'il «est atteint d'une lésion incurable, appréciable par deux larges cicatrices qui se remarquent au côté externe de la cuisse droite, vers son tiers inférieur l'une et l'autre résultent d'un coup de feu. L'antérieure d'entre elles, profonde et adhérente, est une cause continuelle de douleurs et de gêne extrême dans les mouvements de progression».
Obligé de quitter le service suite à ses blessures, il demande le 18 juin 1840 un secours à la Grande Chancellerie, n'ayant pour seule ressource que son traitement de la Légion d'honneur.
Il décède le 7 avril 1854.

Pierre, Joseph, François FAGET
Pierre, Joseph, François FAGET est né à Nérac le 6 octobre 1793. Il est le fils légitime de Pierre FAGET, homme de Loi, âgé de trente-deux ans, et de Marie LABAT, âgée de vingt-sept ans, son épouse.
Ancien avocat, suppléant au tribunal civil, maire de Nérac, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 14 mars 1866.
Il décède le 28 septembre 1873.

Jean Baptiste BOISSON
Jean Baptiste BOISSON est né le 15 octobre 1793 à Nérac. Il est le fils de Jacques BOISSON, cordonnier, âgé de cinquante-cinq ans, et de Marie DAUTIN, âgée de trente-huit ans.
Ancien soldat au 2ème Léger, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 août 1869.
Il décède le 8 juillet 1872.

Jean, Baptiste PEGRIMARD
Jean-Baptiste PEGRIMARD est né à Nérac le 25 janvier 1796 (5 pluviôse an 4). Il est le fils de Nicolas PEGRIMARD, cultivateur, âgé de trente-sept ans, et de Marie FOURTET, âgée de vingt-sept ans, son épouse légitime.
Juge de paix à Nérac, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 14 août 1863.
Il décède le 4 avril 1887.

Charles, François LAFFITE
Charles, François LAFFITE est né le 23 brumaire an 7 (13 novembre 1798) à Nérac. Il est le fils de Charles, François LAFFITE, négociant, et de Marie, Louise DUBEDAT, son épouse, âgée de dix-neuf ans.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 29 avril 1846 en qualité de procureur du Roi.
Il décède le 22 mai 1880.

Louis, Augustin GARAS
Louis, Augustin GARAS est né le 8 juillet 1799 (20 messidor an 7) à Nérac. Il est le fils d'Antoine GARAS, sellier, et de Marthe DANSON, son épouse, âgée de trente-huit ans.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 27 mai 1850 en tant que capitaine au 25ème régiment d'Infanterie.
Il décède le 14 décembre 1873.

Pierre RATIER
Pierre RATIER est né à Nérac le 21 juillet 1799 (3 thermidor an 7).
Capitaine au 10ème régiment d'Infanterie légère, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 10 décembre 1849.
Il décède à Margaux (Gironde) le 21 janvier 1872.

Antoine SENAT
Antoine SENAT est né à Nérac le 22 mai 1804 (2 prairial an 12).
Lieutenant au 6ème Hussards, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 10 décembre 1849.
Il décède le 26 décembre 1879.

Jean, François, Armand LAFFITE
Jean, François, Armand LAFFITE est né le 10 mai 1810 à Nérac. Il est le fils légitime de Charles-François LAFFITE, magistrat de Sûreté, et de Marie-Louise DUBEDAT, son épouse (il est donc le frère de Charles François LAFFITE né en 1798, ci-dessus mentionné). Sa déclaration de naissance en mairie a été faite par la sage-femme qui a procédé à l'accouchement, Jeanne FAISSOUD, veuve LAVERNY, âgée de soixante-huit ans.
Colonel, commandant le 17ème régiment d'Artillerie à Cheval, il est promu commandeur de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur par décret du 10 septembre 1868.
En novembre 1871, il est à la retraite et se trouve à Metz comme président du conseil d'administration pour la liquidation des comptes de la Garde Nationale Mobile de la Moselle.

Georges CASTAING
Georges CASTAING est né à Nérac le 20 février 1813. Il est le fils légitime de Baptiste CASTAING, négociant, et de Jeanne BOURROUSSE, son épouse. Sa déclaration de naissance en mairie a été faite par la sage-femme qui a procédé à l'accouchement, Jeanne FAISSOUD, veuve LAVERNI, âgée de 70 ans.
Il est nommé sous-préfet de Nontron (Dordogne) en février 1849, de Bergerac (Dordogne) en mars 1851, de Vienne (Isère) en mai 1852. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 5 octobre 1854, alors qu'il est sous-préfet de Vienne.
Il est nommé préfet de l'Ariège en novembre 1855 et promu officier de la Légion d'honneur le 15 août 1858.
Nommé préfet de l'Aisne en 1860, il est promu commandeur de la Légion d'honneur par décret du 14 août 1865.
Nommé préfet de la Loire en décembre 1866, c'est dans ce poste qu'il termine sa carrière.
Il se retire à Nérac et décède le 5 septembre 1882 dans son domicile de La Ribère. Au moment de son décès, il est veuf de Jeanne, Marguerite PEREZ.

Jean-Pierre ADER
Jean-Pierre ADER est né le 16 janvier 1814 à Nérac. Sa déclaration de naissance est faite par Anne BORDES, épouse HAUGMARD, sage-femme à Nérac. Il est le fils légitime de Pierre ADER, négociant, et de Gracieuse ELISSALDE, son épouse, habitant à Nérac et domiciliés à Bayonne, département des Basses-Pyrénées.
Il débute sa carrière comme élève à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris le 3 décembre 1832 (il a dix-huit ans). Il est nommé sous-adjudant commissionné le 31 octobre 1834 à l'hôpital de Bayonne, puis sous-adjudant breveté le 27 septembre 1835.
Il est affecté à l'hôpital de Lyon le 31 mars 1837, et nommé adjudant en second le 31 mars 1838.
Il passe ensuite aux ambulances de l'Algérie en mars 1840. Il est nommé adjudant en premier le 2 février 1841. Il fait campagne en Afrique de 1840 à 1850. Il fait l'objet d'un rapport du colonel MORRIS, commandant supérieur à Bouffarick, au sujet de l'affaire de Beni Mered du 11 avril 1842 qui lui vaut les félicitations du Ministre de la Guerre pour sa conduite.
Il est à nouveau affecté à l'hôpital de Bayonne en septembre 1850. Il est nommé officier comptable de 2ème classe le 12 mars 1851.
Il est désigné pour gérer l'hôpital de Bastia le 17 mars 1851. Il est promu au grade d'officier comptable de 1ère classe le 7 août 1853 et désigné pour organiser l'hôpital d'Amélie-les-Bains le 14 décembre 1853.
Il est nommé chevalier de l'Ordre Impérial de la Légion d'honneur, le 24 décembre 1853. Sa Croix de chevalier lui est remise par le général de brigade BEHAGHEL le 12 mars 1854 à Perpignan.

Alexandre FAGET
Alexandre FAGET est né à Nérac, le 27 avril 1815. Il est déclaré né de père inconnu et fils naturel de Jeanne DALIEZ, âgée de vingt ans, elle-même fille de feu Joseph DALIEZ et de Françoise MUGUAT. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Anne BORDES, épouse HAUGMARD, sage-femme à Nérac, âgée de quarante-huit ans.
Sergent en retraite, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 17 août 1841.
Il décède le 6 mars 1881.

Pierre POUY
Pierre POUY est né le 15 février 1819 à la métairie du Caussour, commune de Nérac. Il est le fils légitime de Jacques POUY, métayer, et de Marie SEGUIN, son épouse.
Il sert comme voltigeur au 1er régiment d'Infanterie de Marine en Océanie.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 3 juillet 1847.
En 1892, cultivateur, il signale avoir perdu son brevet dans l'incendie de sa maison survenu le 1er juillet de cette année.
Il décède le 1er juin 1895.

Jean-Louis, Antoine, Nicolas, Auguste LESUEUR de PERÈS
Jean-Louis, Antoine, Nicolas, Auguste LESUEUR de PERÈS est né à Nérac le 27 mai 1819. Il est le fils légitime de Joseph, Auguste LESUEUR de PERÈS, avocat à la Cour royale d'Agen, docteur en droit de la Faculté de Toulouse et procureur du Roi près le tribunal civil de première instance de Nérac, et de Marie, Rose BERRETTÉ, son épouse. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Jeanne ABERT, veuve BEGUE, sage-femme à Nérac.
Procureur de la République à Cahors, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 mars 1852.
En 1872, il est conseiller à la Cour d'Appel d'Agen.
Il décède le 1er mars 1888.

Antoine, Jean, Baptiste, Polidor DUBERNET de GARROS
Antoine, Jean, Baptiste, Polidor DUBERNET de GARROS est né le 16 juin 1822 à Nérac. Sa déclaration de naissance est faite par la sage-femme qui a procédé à l'accouchement, Anne BORDES, veuve HAUGMARD. Il est le fils légitime de Constant, Philippe, Auguste DUBERNET, propriétaire, et de Elizabeth, Henriette, Christine DUBERNET, son épouse.
Par jugement du 22 décembre 1892, son acte de naissance est rectifié pour ajouter à son nom «de Garros».
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 12 août 1864 en tant que capitaine-adjudant major au 5ème régiment de Cuirassiers.
Il décède le 4 décembre 1893.

Jean-Baptiste DUBEDAT
Jean-Baptiste DUBEDAT est né à Nérac le 27 janvier 1823. Il est le fils de Raymond DUBEDAT, huissier, et de Marthe, Justine LOUIT, son épouse. La déclaration de naissance est effectuée par Jeanne ALBERT, veuve BEGUE, sage-femme à Nérac.
Le 20 mars 1848, il est nommé substitut du procureur de la République à Meaux (Seine-et-Marne), puis à Beaupreau (Maine-et-Loire) le 21 janvier 1851, et à Pamiers (Ariège) le 20 juin 1851.
Nommé substitut impérial à Foix (Ariège) le 22 juin 1853, il est promu procureur impérial à Saint-Girons (Ariège) le 10 janvier 1855, avant d'assurer cette même fonction à Foix le 22 mai 1858.
Nommé conseiller à la Cour d'Appel de Limoges le 15 juin 1864, il est ensuite nommé conseiller à la Cour d'Appel de Toulouse le 2 avril 1874.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 5 décembre 1877 sur proposition du ministre de la Justice. Sa Croix de chevalier lui est remise le 31 décembre 1877 par monsieur DESARNAUTS, président de chambre à la Cour de Toulouse.
Il décède le 12 septembre 1901.

Frédéric, Gaston LESPIAULT
Frédéric, Gaston LESPIAULT est né à Nérac le 13 octobre 1823. Il est le fils de Jean-Baptiste LESPIAULT, propriétaire, et de Adélaïde GRAMONT, son épouse.
Il est élève à l'École Normale Supérieure, à Paris, le 29 octobre 1844. A partir du 28 septembre 1847, il est chargé de cours de mathématiques élémentaires à Amiens, puis professeur de mathématiques à compter du 29 septembre 1848.
Il exerce ensuite cette fonction à Pau, à partir du 4 octobre 1851, puis à Rennes le 2 octobre 1852 et à Toulouse le 15 septembre 1855.
Il est placé en inactivité sans traitement le 17 septembre 1955, avant de reprendre l'enseignement à la faculté des Sciences de Bordeaux le 25 mars 1858 comme chargé de cours d'astronomie et de mécanique. A compter du 15 juillet 1861, il est professeur d'astronomie et de mécanique. Le 20 novembre 1886, il ajoute à cette fonction celle de doyen de la Faculté.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 11 août 1869.
Retraité en 1893, doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Bordeaux, il est promu officier de la Légion d'honneur par décret du 15 juillet 1897. Sa Croix d'officier lui est remise à Nérac, le 17 août 1897, par Henri, Auguste BARCKHAUSEN, professeur de Droit de l'université de Bordeaux.
Il décède le 3 octobre 1904.

Jean, Baptiste, Alphonse PERRIBERE
Jean, Baptiste, Alphonse PERRIBERE est né le 6 août 1823 à Nérac. Il est le fils de Étienne LATOUR-PERRIBERE, propriétaire, et de Marie, Françoise BALGUERIE, son épouse. Sa déclaration de naissance est effectuée en mairie par Jeanne ABERT, veuve BEGUÉ, sage-femme à Nérac.
Inspecteur des Chemins de Fer en Espagne, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 mai 1865.
Il décède à l'âge de cinquante ans le 19 avril 1874 à Nérac.

Paul MARASSÉ
Paul MARASSÉ est né à Nérac (Puyfort-Eguille) le 12 décembre 1825. Il est le fils de Pierre MARASSÉ, âgé de vingt-cinq ans, laboureur, et de Marie BOUDON, son épouse, âgée de vingt-six ans.
Engagé volontaire le 10 avril 1848, entré au service au 1er régiment d'Infanterie comme soldat le 27 avril 1848, il est nommé caporal le 31 mars 1850, sergent-fourrier le 1er mai 1851, sergent le 1er juin 1852, à nouveau sergent-fourrier le 26 janvier 1853, sergent-major le 28 janvier 1854, sous-lieutenant le 28 mai 1859, lieutenant le 23 janvier 1864, capitaine à titre provisoire le 12 septembre 1870 et capitaine d'habillement le 31 mai 1872.
Il fait campagne en Orient du 24 avril 1855 au 12 août 1856, contre l'Allemagne du 2 août au 28 octobre 1870 et comme prisonnier de guerre du 29 octobre 1870 au 19 mars 1871.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 6 février 1877, sur proposition du ministre de la Guerre. Sa Croix de chevalier lui est remise le 28 février 1877 à Cambrai, par le général de brigade PONSARD, commandant la 2ème brigade d'Infanterie.
Il décède le 28 août 1895.

Claude, Joseph, Henry QUEUDRAY
Claude, Joseph, Henry QUEUDRAY est né à Nérac le 20 mars 1827. Il est le fils légitime de Jacques, Charles QUEUDRAY, volontaire Royal, directeur de la Poste aux lettres de Nérac, et de Josèphe CATELOUX, son épouse.
Lieutenant de cavalerie, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 12 mars 1866.
Il sert comme capitaine trésorier au 11ème régiment de Chasseurs à Avignon.
Le 6 février 1881, le Grand Chancelier de la Légion d'honneur, après avoir entendu le Conseil de l'Ordre, décide de lever «l'opposition disciplinaire frappée contre QUEUDRAY (Claude, Joseph, Henry), capitaine en retraite, chevalier de la Légion d'honneur du 12 mars 1866, condamné le 28 février 1880 à mille francs de dommages et intérêts, à l'amende et aux dépens pour avoir écrit des lettres anonymes.»
Il décède le 19 janvier 1887.

Jean DESMAUX
Jean DESMAUX est né le 16 novembre 1827 à Nérac. Il est le fils de DESMAUX Joseph, tisserand, âgé de trente-deux ans, et de Marie LACAPERE, son épouse, âgée de vingt-cinq ans.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 10 juin 1866.
En 1872, il est comptable à l'hôpital militaire de Rambouillet (Seine-et-Oise). Adjudant d'administration en premier du service des Hôpitaux militaire en service à l'hôpital militaire de Versailles, il est affecté le 13 juin 1874 à l'hôpital du Fort national (Division d'Alger).
Officier d'administration comptable en retraite, il déménage le 19 mars 1879 de la ville de Delys (département d'Alger) pour s'installer à Bordeaux. Le 1er septembre 1879, le ministre de la Guerre le nomme sous-directeur de l'Hôtel national des Invalides à Paris.
Il décède le 31 janvier 1891.

Guillaume, Théodore LAUBENHEIMER
Guillaume, Théodore LAUBENHEIMER est né le 14 novembre 1829 à Nérac. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Marie GALUP, épouse LHERISSON, sage-femme à Nérac. Il est le fils légitime de Jean LAUBENHEIMER, fabricant de bière et de Marie BARRERE, son épouse.
Brasseur comme son père, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 29 octobre 1889 sur proposition du ministre du Commerce. Sa Croix de chevalier lui est remise à Nérac, le 16 décembre 1889, par Paul, Lambert DUPRÉ de POMARÈDE, propriétaire, ancien officier du Génie.
Il décède le 16 mai 1905.

Jean, Louis, Aimé LASSERRE
Jean, Louis, Aimé LASSERRE est né à Nérac le 6 janvier 1831. Il est le fils légitime de Jean, Louis, Marie, Évariste LASSERRE, propriétaire, et de Louise, Elizabeth, Henriette LEMAITRE, son épouse. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Marie GALUP, épouse LHERISSON, sage-femme à Nérac.
Sous-préfet à Montluçon (Allier), il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 7 août 1869. Il est également chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne par décret impérial du 24 novembre 1864.

Joseph, Louis de VACQUIER de LIMON
Joseph, Louis de VACQUIER de LIMON est né à Nérac le 24 juin 1831. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Anne LAVERNY, épouse FISSE, sage-femme à Nérac. Il est le fils légitime de Jean, Zacharie, Édouard de VACQUIER de LIMON, propriétaire, et de Marguerite, Justine DUFOURC de CHAUMEL, son épouse.
Il débute sa carrière comme surnuméraire stationnaire du télégraphe à Amiens le 30 juillet 1852 et est affecté ensuite à Paris en novembre suivant. Le 3 janvier 1853 il est nommé stationnaire provisoire à Avignon, puis à Nîmes le 28 février, à Montpellier en mars, à Montauban en juillet. Le 12 janvier 1854, il devient stationnaire faisant fonction de chef de service à Cahors avant d'être nommé chef de station des lignes télégraphiques le 13 janvier 1855 et affecté le 17 du même mois à Mont-de-Marsan, puis le 28 février 1858 au poste central à Paris.
Le 14 juin 1858, il affecté comme adjoint à l'inspecteur BLUTEL pour l'établissement d'un ligne télégraphique entre Clermont-Ferrand et Tulle.
Le 1er décembre 1858, il est nommé adjoint à l'inspecteur RICHARD pour la rectification de la ligne téléphonique de Nantes à Brest.
Le 22 mars 1859, il est promu directeur de station de 3ème classe et affecté le 11 juin 1859 comme adjoint à l'inspecteur BRISSON pour l'établissement de lignes électriques dans l'arrondissement maritime de Lorient.
Le 12 décembre 1859, il est appelé comme faisant fonction d'inspecteur à Angoulême, et le 20 avril 1860 il est affecté comme adjoint à l'inspecteur BLUTEL pour l'établissement de diverses lignes télégraphiques dans l'Hérault, la Haute-Garonne, le Tarn et les Hautes-Pyrénées. Le 21 juillet 1860, il devient l'adjoint du directeur divisionnaire DUVAL pour l'établissement de lignes télégraphiques dans le Cantal, le Lot et la Haute-Loire.
Attaché au bureau du matériel de l'administration centrale le 13 mai 1861, il est promu directeur de station de 2ème classe le 24 juin suivant, puis chef de station de 1ère classe le 31 janvier 1862.
Le 9 février 1862 il est chargé par intérim de la direction des services télégraphiques du département du Doubs pendant 15 jours. Il est nommé directeur des transmissions de 2ème classe du service télégraphique le 20 février 1862 et affecté au poste central de Paris le 11 mars suivant.
Le 2 mai et 27 novembre 1862 il est désigné pour faire partie de la Commission d'examen des candidats surnuméraires des télégraphistes.
Le 17 avril 1863, il est chargé de la gestion du bureau de Toulouse.
Il est promu directeur des transmissions de 1ère classe le 1er mars 1864, puis sous-inspecteur le 12 décembre 1868 et affecté à Montpellier en cette qualité à cette même date.
Le 6 août 1873, il est chargé de l'inspection télégraphique du département de l'Indre, avant d'être attaché au service technique de la 9ème région, chargé de la construction et de l'entretien dans l'Indre-et-Loire, la Vienne et l'Indre, le 22 avril 1878.
Le 11 novembre 1878 il est promu inspecteur ingénieur du télégraphe à Tours.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 4 janvier 1881, sur proposition du ministre des Postes et Télégraphes. Sa Croix de chevalier lui est remise à Tours, le 24 janvier 1881 par Henri BERGER, directeur-ingénieur des Postes et Télégraphes de cette ville.

Pierre, Marie, Mathieu DESCUDE
Pierre, Marie, Mathieu DESCUDE est né le 7 janvier 1832 à Nérac. Sa déclaration de naissance est effectuée par Adèle LAPEYRUSSE, sage-femme à Nérac, qui indique qu'il est le fils légitime de Étienne, Mathias DESCUDE, propriétaire, adjoint au maire de Nérac, et de Magdeleine, Émilie BERC, son épouse.
Il totalise 35 ans de services administratifs et est conseiller municipal de 1859 à 1870 et de 1871 à 1895.
Sous-préfet de décembre 1877 à novembre 1895, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 1895. Sa Croix de chevalier lui est remise à Agen, le 10 février 1896 par le préfet de Lot-et-Garonne.
Il décède le 8 août 1899.

Jean BARIGAUD
Jean BARIGAUD est né le 4 juin 1833 à Nérac. Il est le fils légitime de Jean BARIGAUD, marchand, et de Marie LACOMME, son épouse.
Il est juge consulaire à diverses reprises pendant dix ans, entre 1864 et 1882.
Conseiller municipal depuis le 30 avril 1871, 1er adjoint du 11 février 1878 au 18 mai 1884, maire du 18 mai 1884 au 20 mai 1888 et à nouveau à partir du 7 juin 1897, il est également Président de la commission administrative de l'hospice et du bureau de bienfaisance de 1883 à 1888 et vice-président de 1888 à 1896.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 6 février 1897 sur proposition du ministre de l'Intérieur, en tant que maire. Sa Croix de chevalier lui est remise le 22 mars 1897 par Théodore LAUBENHEIMER, brasseur à Nérac.

Henri DUBERNET de GARROS
Henri DUBERNET de GARROS est né le 17 septembre 1833 à Nérac. Il est le fils légitime de Constant, Philippe, Auguste DUBERNET, propriétaire, et de Elizabeth, Henriette, Christine DUBERNET, son épouse. La déclaration de naissance est faite par Anne BORDES, veuve HAUGMARD, sage-femme à Nérac.
Engagé volontaire le 14 février 1854, il arrive au 9ème régiment de Cuirassiers à Meaux (Seine-et-Marne) le 9 mars 1854. Il est nommé brigadier en septembre et brigadier-fourrier en décembre 1854. Il est nommé maréchal-des-logis en juillet 1855 et affecté au 5ème régiment de Cuirassiers en octobre 1857. Il quitte le service le 12 septembre 1858.
Il entre à la Compagnie de chemins de fer de l'Est comme aide aux écritures le 7 décembre 1858 et est affecté comme intérimaire à Vesoul (Haute-Saône) le 25 mars 1859.
Il est nommé chef de station à Dannemarie (Haut-Rhin) le 25 janvier 1860, puis à Jussey (Haute-Saône) le 27 juillet 1860.
Il devient sous-chef de gare de marchandises à Gray (Haute-Saône) le 20 juin 1861, puis chef de gare, toujours à Gray, le 25 septembre 1862. Il est ensuite chef de gare à Colmar (Haut-Rhin) le 18 octobre 1863 et à Châlons-sur-Marne (Marne) le 26 juillet 1866.
Il est admis à la retraite le 1 juin 1896 et nommé chef de gare honoraire.
Il se retire près de Francescas (Lot-et-Garonne).
Comme pour son frère Antoine, né en 1822, par jugement du 22 décembre 1892, son acte de naissance est rectifié pour ajouter à son nom «de Garros».
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 mai 1896. Sa Croix de chevalier lui est remise le 15 juillet 1896 par le général commandant la 6ème brigade d'Infanterie.
Il décède le 8 mai 1900.

Joseph LABARTHE
Joseph LABARTHE est né le 21 mai 1835 à Nérac. Sa naissance est déclarée en mairie par Marie GALUP, épouse LHERISSON, sage-femme à Nérac. Il est le fils légitime de Henri LABARTHE, charpentier, et de Anne POUGET, son épouse.
Il fait carrière dans la marine et est au service de l'État à compter du 12 mai 1854 (il n'a pas encore 19 ans).
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 5 janvier 1871 sur proposition du ministre de la Marine.
A la date du 11 octobre 1871, il est toujours en activité et totalise déjà 208 mois et 29 jours de service (155 mois et 16 jours de service en mer en temps de paix, 6 mois et 28 jours de service en mer en temps de guerre, et 40 mois et 15 jours de service à terre).
Lieutenant de vaisseau, il est inscrit sur les rôles de la frégate cuirassée «L'Océan», lancée en 1859, et présent à Paris (Fort de Noisy) à la date du 22 juillet 1872.
Il décède le 24 mars 1914 à Toulon (Var).

Jean DUFAU
Jean DUFAU est né à Nérac le 14 septembre 1839. Il est le fils légitime de Pierre DUFAU, tisserand, et de Marie PERNEAU, son épouse. Sa déclaration de naissance en mairie est faite par Adélaïde LAFARGUE, sage-femme à Nérac.
Engagé volontaire comme soldat au 44ème régiment d'Infanterie de Ligne le 1er juin 1859 (il a dix-neuf ans), il est nommé caporal le 1er mars 1860, caporal secrétaire d'habillement le 8 février 1862, sergent-fourrier le 26 février 1863, sergent le 26 février 1864. Passé dans la réserve avec ce grade le 31 décembre 1865, il est libéré du service le 26 mai 1866.
Il se marie le 26 août 1867 avec Marie Auguste JIMENES.
Le 28 octobre 1870, il est incorporé comme capitaine dans la garde nationale mobile de Lot-et-Garonne dont il est licencié le 7 mars 1871. Il fait campagne contre l'Allemagne du 1er octobre 1870 au 7 avril 1871.
Le 17 janvier 1876 il est nommé capitaine au 130ème régiment Territorial d'Infanterie, et effectue une période d'exercice du 11 au au 26 juin 1878. Il est ensuite maintenu dans son grade et son emploi par décision ministérielle du 18 décembre 1879. Il effectue plusieurs périodes de réserve dans cette unité, du 3 au 18 mars 1881, du 1er au 16 avril 1883, du 3 au 18 mai 1885, du 16 avril au 2 mai 1887, du 27 avril au 12 mai 1889, puis avec le 20ème régiment d'Infanterie du 18 mai au 1er juin 1892 et du 15 au 28 mai 1894, avant d'en effectuer une nouvelle avec le 130ème régiment Territorial d'Infanterie du 27 septembre au 11 octobre 1896.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 12 juillet 1898 sur proposition du ministre de la Guerre. Sa Croix de chevalier lui est remise le 27 juillet 1898, par le général de brigade Henri, Hubert MANSUY, commandant d'armes à Carcassonne.

Joseph, Baptiste, Frédéric LABADIE-LAGRAVE
Frédéric LABADIE-LAGRAVE est né le 16 août 1844 à Nérac. Il est le fils de Jean, Joseph LABADIE-LAGRAVE, négociant, âgé de trente-deux ans, et de Marie, Françoise, Hortense DUGARCIN, son épouse.
Il est interne en médecine et en chirurgie des hôpitaux de Paris de 1867 à 1872.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il est tout d'abord chirurgien aux ambulances de la Société de Secours aux Blessés et donne des soins aux soldats sur les champs de bataille. A partir du 6 décembre 1870, il est commissionné par l'Intendance militaire comme médecin-major pendant la campagne du Rhin, puis lors du siège de Metz et enfin au sein de l'Armée de la Loire, à l'ambulance de Vendôme où il exerce ainsi que dans les succursales qui lui sont rattachées.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret en date du 27 juillet 1871 en qualité d'attaché aux ambulances de la Société de secours aux blessés, sur proposition du ministre de la Guerre.
Il est diplômé de l'Académie de Médecine de la Faculté de Paris en mars 1973. En 1879, il est médecin des hôpitaux à Paris, pratiquant entre autres à la Maternité puis à l'hôpital de la Charité.
Il est élu correspondant étranger de l'Académie royale de médecine de Belgique le 26 décembre 1874.
En partenariat avec Germain S?E (1818–1896) il publie un ouvrage en vingt volumes intitulé «Médecine clinique». On lui doit notamment des pages sur l'urologie, sur les maladies du foie, des reins et des voies biliaires. Il recueille les leçons de S?E sur le diagnostic et le traitement des maladies cardiaques et les fait publier.
Il est l'auteur, avec Félix LEGUEU (1863–1939), d'un «Traité médico-chirurgical de gynécologie» qui a un grand succès.
Il collabore au «Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques» de Sigismond JACCOUD (en rédigeant par exemple les articles «goutte», «hydrophobie», «méninges», «nerfs»).
Il publie, seul ou avec d'autres médecins, de nombreux ouvrages médicaux, dont un traité intitulé «Du froid en thérapeutique» en 1878.
Il traduit de l'anglais le «Traité des maladies du système nerveux» de W.A. HAMMOND, premier ouvrage américain de neurologie, et de l'allemand, le «Traité pratique des maladies des reins» de S. ROSENSTEIN et «De la température dans les maladies» de K.A.WUNDERLICH, qui a été un tournant dans l'histoire de la prise de température en médecine.
Tout au long de sa vie, il a été membre de nombreuses associations: la Société Médicale d'Observation de Paris, la Société Anatomique, la Société d'Anthropologie, la Société Médicale de l'Élysée, des ex-chirurgiens de la première ambulance volontaire de la Société de Secours aux blessés (Metz), des ex-chirurgien en chef des Ambulances de Vendôme (Campagne de la Loire 1870-1871), des Médecins de l'Ambassade de Russie à Paris, de la Neurological Society de New York.
Il participe également au Comité de Rédaction de la «Revue des Sciences Médicales» en France et à l'Étranger, et au Comité de Rédaction de la «France Médicale». Il a collaboré à la «Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie».
Il prend sa retraite en 1909 et il est promu au grade d'officier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 1910, en qualité de médecin des hôpitaux de Paris, membre de la commission des eaux minérales, sur proposition du ministre de l'Intérieur. Sa Croix d'officier lui est remise à Paris, le 11 février 1911, par Stéphane DERVILLÉ.
Il décède le 24 avril 1917.

Jean, Baptiste, Louis, Alexandre LABAT
Jean, Baptiste, Louis, Alexandre LABAT est né le 26 février 1847 à Nérac. Il est le fils légitime de Louis LABAT, propriétaire, et de Jeanne Thésaly BOURROUSSE, son épouse. Sa déclaration de naissance est faite par Marie GALLUP, sage-femme, âgée de quarante-huit ans.
Engagé comme soldat le 11 août 1869 au 18ème régiment d'Infanterie, il est remplacé au corps le 15 novembre 1869. Incorporé à la Garde nationale mobile de Lot-et-Garonne le 17 juillet 1870, il est licencié le 31 décembre 1872. Il fait campagne contre l'Allemagne du 21 juillet 1870 au 7 mars 1871.
Il épouse Marie, Gabrielle DUDROT le 26 février 1876.
Il est affecté à la réserve de l'armée active (ambulance du quartier général du 17ème corps d'armée) comme médecin aide-major de 2ème classe le 16 août 1876.
Il rejoint ensuite le 133ème régiment Territorial d'Infanterie, dans les mêmes fonctions, le 23 janvier 1878. Il est nommé médecin adjoint-major de 1ère classe le 9 février 1886.
Le 20 février 1893, il est affecté à l'hôpital de campagne n°8 du 17ème corps d'armée. Maintenu dans le cadre des officiers de l'armée territoriale par décision du 13 avril 1893, il est affecté au 129ème régiment Territorial d'Infanterie le 24 mars 1898.
Promu médecin-major de 2ème classe le 22 février 1900, il est affecté au 135ème régiment Territorial d'Infanterie le 10 novembre 1903.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 27 mai 1905 sur proposition du ministre de la Guerre.
Il décède le 10 février 1912 à Nérac.

Pierre, Ermann DESPEYROUX
Pierre, Ermann DESPEYROUX est né à Nérac le 17 mars 1847. Sa naissance est déclarée en mairie par Marie GALUP, sage-femme à Nérac, âgée de quarante-huit ans, qui indique qu'il est le fils légitime de Pierre DESPEYROUX, marchand-tailleur, et de Jeanne MENJOULET, con épouse.
Surnuméraire à la Rochelle le 8 janvier 1868, il est nommé commis à Marmande le 1er janvier 1869, puis commis de direction à Carcassonne et à Bordeaux le 1er juillet 1875.
Il est promu commis principal à Bordeaux le 1er février 1883, sous-inspecteur le 1er juin 1887, inspecteur le 1er décembre 1890. Inspecteur sédentaire à Bordeaux, il est nommé sous-commissaire du gouvernement le 1er juillet 1898. Directeur des Côtes du Nord (non installé) par décret du 4 septembre 1899, il est nommé directeur de la Charente par décret du 27 mars 1900, puis directeur des Postes et Télégraphes de la Dordogne à Périgueux par décret du 22 septembre 1904.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 14 janvier 1907 sur proposition du ministre des Travaux publics, des postes et télégraphes. Sa Croix de chevalier lui est remise le 16 février 1907 à Périgueux, par Henri ESTELLE, préfet de la Dordogne.

Albert, Théodore BARRERE
Albert, Théodore BARRERE est né le 29 mars 1847 à Nérac. Il est le fils légitime de Pierre, Aristide BARRER, serrurier, et de Adélaïde, Julie GISCLARD, son épouse.
Engagé comme soldat au 18ème régiment d'Infanterie le 5 mai 1868, il est nommé caporal le 3 décembre 1868, puis sergent-fourrier le 16 août 1869, sergent le 6 avril 1870, sergent-major le 7 juillet 1870 et adjudant le 27 septembre 1870. Il fait campagne contre l'Allemagne à partir du 1er août 1870 et est prisonnier de guerre du 28 septembre 1870 au 1er juin 1871.
Le 5 juin 1871, il est affecté au 21ème régiment provisoire d'Infanterie et le 1er mai 1872 au 121ème régiment d'Infanterie.
Il est nommé sous-lieutenant le 27 mars 1873 et suit le 2ème cours de l'école de tir de La Valbonne en 1875/1876. Il est nommé lieutenant le 11 novembre 1879.
Il se marie le 18 octobre 1881 avec Apolline, Valentine CLAUDE.
Nommé capitaine le 13 janvier 1887, il est affecté au 63ème régiment d'Infanterie. Il est capitaine-adjudant major le 28 avril 1887.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret 27 décembre 1893. Sa Croix de chevalier lui est remise par le colonel Eugène, Jean, Martin GRAFF, commandant le 63ème régiment d'Infanterie le 20 janvier 1894 à Limoges.
Il décède le 14 janvier 1898.

Joseph ADER
Joseph ADER est né le 12 juillet 1848 à Nérac. Il est le fils de Laurent ADER, tanneur, et de Marie CHALLON, son épouse.
Agriculteur, membre fondateur du Herd-Book garonnais, il a fait partie de la garde nationale mobile pendant la guerre de 1870.
Conseiller municipal de Nérac de 1882 à 1919, conseiller d'arrondissement de 1903 à 1919, il a également été vice-président du comice agricole et président de la mutuelle bétail de Nérac.
Membre de la commission de l'hospice de Nérac pendant 20 ans et membre de toutes les commissions qui s'occupaient de l'élevage et de l'agriculture, il a également été remarqué pour deux sauvetages dans la rivière Baïse.
Officier du Mérite agricole, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 19 septembre 1925 sur proposition du ministre de l'Agriculture.

Constant, Auguste, Edgard DUBERNET de GARROS
Constant, Auguste, Edgard DUBERNET de GARROS est né à Nérac le 2 décembre 1852. Il est le fils de Jean, Baptiste, Charles DUBERNET, propriétaire, et de Marie, Mathilde de LAFORCADE de CAUZIA. Sa déclaration de naissance est faite par Adèle LAPEYRUSSE, sage-femme à Nérac.
Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 12 octobre 1870 (il n'a pas dix-huit ans) dans la Garde nationale mobile du Gers, il est nommé caporal le 25 octobre, sergent le 1er novembre et sous-lieutenant le 12 novembre 1870. Il fait campagne contre l'Allemagne du 2 décembre 1870 au 7 mars 1871. Il est atteint de congélation partielle du pied droit pendant la retraite de l'Armée de l'Est en janvier 1871.
Licencié le 16 mars 1871, il souscrit un contrat d'engagé volontaire pour cinq ans le 7 juin 1872 comme soldat de 2ème classe au 120ème régiment d'Infanterie. Nommé caporal-fourrier le même jour, il est promu sergent-fourrier le 13 juillet 1872, sergent le 1er février 1873, sergent-fourrier le 12 avril, sergent-major le 2 août 1873 et adjudant le 14 juillet 1874. Il suit les cours de l'école des sous-officiers en 1875.
Il est muté comme sous-lieutenant au 1er régiment de Tirailleurs Algériens le 25 août 1877 et suit les cours de l'école régionale de tir de Blida en 1878/1879. Il fait campagne en Algérie du 25 septembre 1877 au 11 janvier 1880.
Il est détaché à la mission française du Maroc du 11 janvier 1880 au 13 août 1883.
Il est nommé lieutenant et affecté au 45ème régiment d'Infanterie le 25 mars 1883, puis au 3ème régiment de Tirailleurs Algériens le 31 août 1883, où il est nommé lieutenant de 1ère classe le 19 septembre 1884. Il fait campagne en Algérie du 27 septembre 1883 au 20 janvier 1885.
Il est ensuite affecté au 77ème régiment d'Infanterie le 14 mars 1885. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 16 avril 1886. Sa Croix de chevalier lui est remise le 16 mai 1887 par le colonel BOITARD, commandant le 3ème régiment de Tirailleurs Algériens.
Il fait campagne avec le corps expéditionnaire au Tonkin du 21 janvier 1885 au 14 juin 1886, puis en Algérie du 15 juin au 11 juillet 1886. Il retourne au 3ème régiment de Tirailleurs Algériens le 30 août 1886.
Nommé lieutenant de 2ème classe au 4ème régiment de Tirailleurs Tonkinois le 25 avril 1887, il fait à nouveau campagne au Tonkin du 17 mai 1887 au 3 novembre 1888. Il est nommé lieutenant de 1ère classe hors cadre le 5 octobre 1887.
Il est promu capitaine au 63ème régiment d'Infanterie le 10 juillet 1888, puis au 4ème bataillon de Chasseurs annamites le 7 septembre 1888, avant de retourner au 3ème régiment de Tirailleurs Algériens le 27 décembre 1888, où il est nommé capitaine-adjudant major le 23 juillet 1889. Il fait campagne en Algérie du 9 février 1889 au 1er juillet 1894.
Le 22 décembre 1892, il est autorisé par le Tribunal de 1ère Instance de Nérac à ajouter à son nom «de GARROS».
Il a suivi les cours de l'école normale de tir du camp de Châlons en 1892.
Il épouse Marie de COMBARIEU du GRES le 27 juillet 1893, domiciliée au château de Lazeran sur la commune de Saint-Léon (Lot-et-Garonne).
Il est nommé chef de bataillon au 2ème régiment de Tirailleurs Algériens à Beni-Abbès (Région saharienne) le 1er octobre 1902. Il fait campagne en région saharienne du 2 juillet au 15 juillet 1894, en Algérie du 16 juillet 1894 au 2 octobre 1903 et à nouveau en région saharienne à partir du 3 octobre 1903.
Il est promu officier de la Légion d'honneur par décret du 29 décembre 1903. Sa Croix d'officier lui est remise par le général LYAUTEY, commandant la subdivision d'Aïn-Sefra, le 25 janvier 1904.
Il est également titulaire de la Médaille du Tonkin, de la Chine et de l'Annam (6 septembre 1885), chevalier du Dragon de l'Annam et officier de l'Ordre royal du Cambodge.
Il décède le 8 décembre 1910 à Bergerac (Dordogne).

Alexis, Clément, Marie, Louis, George LACAN
Alexis, Clément, Marie, Louis, George LACAN est né à Nérac le 9 novembre 1855. Il est le fils de Louis, Abdon, Félix, Géraud LACAN, âgé de quarante-et-un ans, vérificateur de l'enregistrement et des domaines, et de Claire GOUX, son épouse, âgée de trente-quatre ans. Sa déclaration de naissance est faite en mairie par Marie GALUP, sage-femme, âgée de cinquante-six ans.
Élève à l'École Spéciale Militaire à compter du 25 octobre 1873 (il n'a pas encore dix-huit ans), il souscrit un contrat d'engagé volontaire pour cinq ans, le 18 novembre 1873.
Il est nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1875 et affecté à la même date au 122ème régiment d'Infanterie. Il suit les cours de l'école de tir du camp de La Valbonne (Ain) en 1876/1877. Il reçoit des éloges du ministre pour le zèle dont il fait preuve en 1882 à la brigade topographique du Génie.
Il est promu lieutenant le 20 janvier 1884 et reçoit la même année une lettre de félicitations du ministre pour les soins et l'habileté apportés dans son travail à la brigade topographique.
Nommé capitaine le 14 octobre 1886, il est affecté à cette date au 81ème régiment d'Infanterie. Réaffecté au 122ème régiment d'Infanterie le 13 décembre 1886, il épouse le 11 février 1888 Hélène, Charlotte, Gabrielle VOILLIARD.
Il suit les cours de l'École Normale de Tir du camp de Châlons (Marne) en 1889. Le 18 mai de cette année, il est nommé capitaine adjudant-major, poste qu'il occupe jusqu'au 19 janvier 1890 et qu'il occupe à nouveau à partir du 6 novembre 1896.
Le 12 juillet 1898, il est promu chef de bataillon et affecté au 16ème régiment d'Infanterie de la 49ème brigade, 25ème division du 13ème corps d'armée, implanté à Montbrison (Loire).
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 10 juillet 1899 sur proposition du ministre de la Guerre. Sa Croix de chevalier lui est remise à Saint-Étienne, le 14 juillet 1899, par le général de division commandant la 25ème division d'Infanterie.
Il se retire le 1er juin 1904 à Paris, où il décède le 12 janvier 1935.

Pierre, Jean, Marcel DUREY
Pierre, Jean, Marcel DUREY est né le 30 janvier 1856 à Nérac. Il est le fils de Joseph, Ludovic DUREY, imprimeur typographe, âgé de vingt-cinq ans, et de Magdeleine CAPOT, son épouse, couturière, âgée de vingt-cinq ans. Sa déclaration de naissance est faite par Marie GALUP, sage-femme, âgée de cinquante-six ans.
Engagé conditionnel au 59ème régiment d'Infanterie en 1876, sous-lieutenant de réserve au 20ème régiment d'Infanterie en 1881, il est capitaine au 134ème régiment d'Infanterie Territorial en 1885.
Deux fois conseiller municipal de Nérac en 1885 et 1910, il est suppléant du juge de paix de Nérac de 1900 à 1910, dont il assure intégralement le service et l'intérim avant d'être nommé juge de paix titulaire du canton de Nérac, le 2 avril 1910.
Pendant la guerre, il assure en plus le service de la justice de paix du canton de Francescas, et complète le tribunal civil de Nérac comme juge délégué, fonction qu'il conserve après la guerre.
Il préside également les commissions d'allocations militaires.
Il publie «Nérac et le château Henri IV», «La Cantinière de Sambre-et-Meuse» (qui est parue dans la Dépêche et reproduite par les grands quotidiens), «Les chants du Prolétaire» (poésie dédicacée par Armand FALLIERES, ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts et dédiée à Georges LEYGUES), «Une lacune dans les usages locaux» (étude sur les salaires agricoles qui, sanctionnée par un jugement d'appel, fait jurisprudence).
Il est l'auteur de plusieurs pièces de théâtre: «Le Tocsin» (drame mis en scène au théâtre Moncey à Paris), «Tétricus» (tragédie en deux actes mise en scène au théâtre de la Nature à Rochefort), «Le dernier Druide» (mise en scène également au théâtre de la Nature), «Kléops» (opéra en trois actes, reçu pour création à l'opéra de Nice). Il est aussi l'auteur de nombreuses oeuvres pour le théâtre de plein air.
Il est nommé officier de l'Instruction Publique en 1900.
Il est membre de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Auteurs Dramatiques.
Il fonde et préside à partir de 1900 l'École Gasconne qui comprend des littérateurs, des poètes, des artistes, des professeurs de l'Université, des membres de l'Institut, un chef de l'État.
Il fonde et préside également les concours littéraires et Jeux floraux de Gascogne.
Il est le rédacteur du rapport qui permet le classement de la Garenne de Nérac comme site historique.
Il est titulaire d'une médaille du gouvernement pour services civils rendus dans les commissions pendant la guerre.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en qualité d'homme de Lettres, par décret du 22 février 1827, sur proposition du ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Sa Croix de chevalier lui est remise le 20 mars 1927 par François, Raymond BAUDY, inspecteur honoraire de l'enseignement primaire.

Louis, Joseph LANAVE
Louis, Joseph LANAVE est né à Nérac le 4 juin 1856. Sa déclaration de naissance en mairie est faite par Jeanne MASSARTIC, sage-femme à Nérac. Il est le fils de Joseph LANAVE, employé des Ponts et Chaussées, âgé de vingt-trois ans, et de Marie, Madeleine HEICHEL, son épouse, âgée de vingt ans.
Élève à l'école des Arts et Métiers d'Aix (Promotion 1872-1875), il devient commis de 3ème classe en février 1873, conducteur de 4ème classe en décembre 1879, puis de 1ère classe en avril 1894.
Il est lieutenant territorial du Génie au titre de la réserve.
Il est affecté au Service d'études et travaux des chemins de fer de février 1876 à janvier 1892.
Depuis 1884, il est chef de bureau, d'abord aux chemins de fer, puis aux services hydrauliques et de chemins de fer de 1890 à 1891.
Il sert ensuite au Service maritime de la Gironde de janvier 1892 à novembre 1898.
En 1896, il devient chef de bureau de l'ingénieur en chef du bassin maritime de la Gironde.
En 1898, il est chef de section à la Compagnie des chemins de fer du Métropolitain de Paris jusqu'en octobre 1900.
A partir de novembre 1900 il est au Contrôle des chemins de fer d'Orléans comme chef de bureau et est également professeur à l'École Spéciale de Travaux Publics.
Parallèlement, il est président du conseil départemental de la Gironde de la Société des Conducteurs, Contrôleurs et Commis des Ponts et Chaussées et des Mines de janvier 1892 à mars 1896, premier vice-président de 1896 à 1900, et à nouveau président en 1900.
De 1897 à 1899, il est également président de la Commission des Publications et de 1892 à fin 1898 il est directeur des classes de la Société des «Amis de l'instruction élémentaire» (classes gratuites destinées aux adultes, comptant 14 professeurs et 450 élèves). Il y réorganise les cours, établit les programmes et assure des conférences.
Au cours de sa carrière, il rédige de nombreuses notes techniques (1887 nouvelle méthode de vérification pour les nivellements, 1891 calculs graphiques, calcul du ¼ de cône droit, travaux graphiques et leurs applications, 1895/1896 études comparatives, statistiques économiques sur les retraites et sur quelques questions concernant l'amélioration de la situation des conducteurs et commis des Ponts et Chaussées, etc.).
Il participe à la 13ème exposition de Bordeaux de 1895, est membre de la Commission de l'enseignement professionnel et délégué à la Commission de l'installation générale de l'exposition.
Conducteur des Ponts et Chaussées de 1ère classe, président de la Société des conducteurs, contrôleurs et commis des Ponts et Chaussées et des Mines, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 17 novembre 1900 sur proposition du ministre des Travaux Publics. Sa Croix de chevalier lui est remise à Paris le 10 janvier 1901 par monsieur KLEINE, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, directeur du Personnel et de la Comptabilité au ministère des Travaux Publics.
Il décède le 16 septembre 1933 à Paris.

Anne, Marie DUBERNET, veuve HERIOT,