4700 - LOT ET GARONNE

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31 juillet 2020

Décès - Obsèques d'Aloïs Van Beurden

Hommage à Aloïs VAN BEURDEN

Notre compagnon Aloïs, Mary, Jacob VAN BEURDEN nous a quitté dans sa 97ème année, le 27 juillet 2020 à Gontaud de Nogaret.
Il était né le 22 novembre 1922 à MALANG (Indonésie) car son père, colonel de l'armée coloniale hollandaise était à l'époque en poste dans cette ville.
Ses études supérieures ayant été interrompue par la Seconde guerre mondiale, il décide de s'engager pour 5 ans, le 5 décembre 1947, dans la Légion étrangère française. C'est ainsi qu'il fait ses premières armes en tant qu'étranger dans l'armée française.
A partir du 5 juin 1949, il fait partie du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il participe aux combats de la guerre d'Indochine jusqu'en mars 1953. De retour en France, il se marie à TOURS le 10 août 1953 avec Marie-Thérèse qui avait été pendant deux ans sa «marraine de guerre».
Il décide de se réengager dans la Légion étrangère pour 5 ans le 5 août 1954, et il est affecté au 2ème Régiment Étranger de Cavalerie (2ème REC) au Maroc.
Un décret du 26 septembre 1958 lui accorde la nationalité française.
Libéré de son engagement à la Légion le 6 février 1960, il souscrit un contrat de 2 ans au titre de la Section Administrative Spécialisée (SAS) du Corps d'armée de Constantine, puis un nouveau contrat de 2 ans au 2ème Groupement de Chasseurs Alpins (2ème GCA).
Le sergent-chef Aloïs VAN BEURDEN est rayé des contrôles de l'armée le 14 février 1964 après 15 ans de service sous les couleurs de la France.
Il a obtenu 3 Croix de guerre, 2 Croix de la Valeur militaire, et la plus haute distinction pour un sous-officier, la Médaille militaire. Il est également titulaire de dix citations. En voici deux, reçues en tant que maréchal-des-logis en Indochine :
- une à l'ordre du Régiment en 1951 : «Chef de patrouille automitrailleuse. Toujours sur la brèche au cours de nombreuses missions effectuées par le 2ème peloton du 4/1er régiment étranger de cavalerie pendant l'été 1951. S'est maintes fois signalé par son mordant et son mépris total du danger, en particulier le 14 août 1951, à PHU TO (secteur de QUANG TRI - Centre Vietnam) en tête de sa patrouille, l'a rapidement et judicieusement entraînée vers l'avant, malgré les multiples coupures de la piste, surprenant un groupe de rebelles en cours de progression, l'a neutralisé par le feu. A ainsi permis la capture d'un prisonnier et la récupération de documents précieux.» Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec étoile de bronze
- une à l'ordre de la Brigade en 1952 : «Jeune sous-officier de Légion qui commande avec brio un peloton de supplétifs, très souvent placé en embuscade sur la voie ferrée ou sur la RF1 a de nombreuses fois interdit aux rebelles le sabotage de ces dernières. S'est tout particulièrement distingué le 17 février 1952 à ANTHAI (secteur de QUANG TRI - Centre Vietnam) en interceptant un convoi , lui mettant deux membres hors de combat, récupérant des munitions et des matériels divers. A prouvé son mordant et son allant, et fait l'admiration des jeunes supplétifs.» Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec étoile de bronze

Parlant cinq langues (néerlandais, anglais, allemand, indonésien et français), il est recruté par le ministère des Affaires Étrangères français et débute une seconde carrière qui va lui faire faire un nouveau tour du monde : en 1964, il sert à la chancellerie de TREVES (République Fédérale d'Allemagne), en 1967 à l'ambassade de France à JAKARTA (Indonésie), en 1973 à celle de VIENNE (Autriche), en 1976 au consulat général de France à MELBOURNE (Australie), en 1983 à l'ambassade de France à RANGOON (Birmanie)...
A 67 ans il profite enfin d'une retraite bien méritée.


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